Guide nutrition - Recomposition
Nutrition & Recomposition — Guide Essentiel
(Références intégrées : Jeff Nippard, Alan Aragon, Andrew Huberman)
1. Comprendre la recomposition corporelle
La recomposition corporelle a un objectif précis :
réduire la masse grasse et développer (ou maintenir) la masse musculaire en même temps.
Contrairement aux approches classiques de type “cut” ou “bulk”, la recomposition repose sur un équilibre beaucoup plus fin. On ne cherche ni un déficit calorique extrême, ni un surplus important : on vise plutôt un point d’équilibre qui permet au corps de brûler du gras tout en gardant la capacité de progresser à l’entraînement.
Plusieurs idées reçues tombent ici :
Mythe 1 — “Il faut couper sévère pour perdre du gras.”
Les recherches présentées par Jeff Nippard montrent l’inverse : un déficit agressif diminue la performance, ce qui réduit le stimulus nécessaire pour développer le muscle.
Mythe 2 — “Il faut absolument manger en surplus pour bâtir du muscle.”
Selon Alan Aragon, cité dans le podcast Huberman Lab, il est tout à fait possible d’améliorer sa masse musculaire sans surplus important, à condition d’avoir un bon volume d’entraînement et un apport adéquat en protéines.
En résumé : la recomposition demande patience, cohérence et ajustements progressifs. Comme le rappelle Andrew Huberman :
« Une transformation durable repose sur des actions répétées et soutenues. »
2. Les bases nutritionnelles — adaptées au RECOMP
Les protéines : votre base solide
Les protéines jouent un rôle central en recomposition. Elles aident à maintenir la masse musculaire en déficit léger, stimulent la synthèse musculaire et favorisent la satiété.
Les données d’Aragon démontrent que lorsque les protéines sont bien gérées, les différences entre divers régimes alimentaires deviennent presque marginales.
Les glucides : le carburant de votre performance
Dans un plan RECOMP, les glucides soutiennent directement votre capacité à performer à l’entraînement.
Sans énergie suffisante, la performance chute et freine la progression musculaire — un point souligné par Jeff Nippard dans ses analyses.
Les lipides : l’équilibre hormonal
Les lipides soutiennent la santé hormonale, la gestion du stress et la satiété.
Descendre trop bas peut affecter la récupération et créer un frein aux objectifs.
3. Comment structurer votre nutrition au quotidien
Apports globaux
Protéines
Objectif : 1,6 à 2,2 g/kg ou environ 1 g/lb de poids corporel, comme le recommandent Nippard et Aragon.
À répartir sur 3 à 4 repas afin de stimuler la synthèse musculaire tout au long de la journée.
Glucides
Le macronutriment le plus stratégique en recomposition.
Jours d’entraînement intense : portions normales à généreuses.
Jours plus légers ou repos : portions modérées, mais toujours présentes.
Comme le résume Aragon :
« Les glucides soutiennent le progrès. Ils sont un outil, pas un obstacle. »
Lipides
Recommandations : 20 à 30 % des calories totales.
Assurer une stabilité dans cette zone protège la fonction hormonale et la récupération.
Timing nutritionnel
Avant l’entraînement (90 à 120 min)
Priorité : glucides + protéines.
Objectif : soutenir l’énergie et limiter la fatigue précoce.
Après l’entraînement (0 à 2 h)
Priorité : protéines + glucides.
Objectif : optimiser la récupération et favoriser la recomposition.
Dans la journée
3 repas structurés + 1 à 2 collations protéinées.
Hydratation : 2 à 3 L/jour, davantage si transpiration.
Huberman rappelle qu’une légère déshydratation suffit à réduire force et concentration.
Ajustement calorique et suivi — la clé du processus
C’est l’aspect le plus souvent mal compris.
Un déficit léger permet :
une diminution progressive du gras,
une performance stable ou en progression,
une meilleure récupération,
le maintien du muscle.
Un déficit trop agressif amène l’inverse :
baisse d’énergie, perte de force, diminution du métabolisme, stagnation.
Indicateurs à suivre (sur 2 à 4 semaines)
Force : stable ou légèrement en hausse
Tour de taille / hanches : légère diminution
Poids : stable ou baisse lente (ou légère hausse si gain musculaire)
Visuel : silhouette plus compacte, meilleure définition
Ajustements courants
Performance ↓ → augmenter les glucides.
Récupération ↓ ou faim excessive → revoir les lipides ou les protéines.
Stagnation 4 semaines → réduire légèrement les calories (5 à 10 %).
Perte trop rapide → augmenter légèrement les calories pour protéger la masse maigre.
Comme l’explique Aragon :
« Un bon plan n’a pas besoin d’être constant.
Il doit être ajusté. »
5. Erreurs fréquentes en recomposition
1. Déficit calorique trop bas
→ fatigue, baisse de performance, perte musculaire, stagnation.
2. Sous-estimer les glucides
Erreur très courante. Sans glucides, la qualité de l’entraînement chute.
Nippard insiste sur ce point : l’énergie disponible soutient la croissance musculaire.
3. Manger correctement seulement les jours d’entraînement
La recomposition fonctionne sur la cohérence quotidienne, pas sur la perfection ponctuelle.
4. Négliger le sommeil
Huberman rappelle clairement son rôle essentiel :
« Le sommeil est le socle de la récupération et de l’équilibre hormonal. »
5. Changer trop souvent de stratégie
Les modes alimentaires créent souvent une impression de nouveauté,
mais la science est claire :
✔ gestion des calories
✔ apport protéique suffisant
✔ performance soutenue
✔ constance 6 à 12 semaines
Voilà ce qui fonctionne réellement.
Conclusion
La recomposition repose sur des principes simples, mais exigeants :
constance,
ajustements ciblés,
qualité de l’entraînement,
nutrition structurée,
sommeil,
patience.
Les travaux de Jeff Nippard, Alan Aragon et Andrew Huberman convergent tous vers une même idée :
Les transformations durables viennent de l’intégration intelligente des bonnes habitudes, plus que d’un changement drastique.
Le plan RECOMPOSITION suit parfaitement ces recommandations.
NUTRITION & RECOMPOSITION
Guide Essentiel — Studio Locomotion
1. Comprendre la recomposition corporelle
La recomposition corporelle vise un objectif précis :
→ réduire la masse grasse tout en maintenant ou développant la masse musculaire.
Contrairement aux approches “cut” (déficit important) ou “bulk” (surplus marqué), elle repose sur un équilibre énergétique maîtrisé qui permet de :
progresser à l’entraînement
maintenir la force
optimiser la récupération
perdre du gras de façon durable
Deux idées reçues fréquentes
❌ « Un déficit agressif accélère les résultats. »
→ Faux : la performance chute… donc la recomposition aussi.
❌ « Il faut manger en surplus pour bâtir du muscle. »
→ Pas nécessaire si les protéines, le stimulus et le timing sont bien structurés.
En résumé :
La recomposition repose sur cohérence, constance et ajustements intelligents.
2. Les bases nutritionnelles — adaptées à la recomposition
Protéines — fondation musculaire
Rôle : maintien, croissance, récupération, satiété.
Sources :
Poulet, dinde, poisson, œufs
Yogourt grec, cottage
Tofu, tempeh, légumineuses, edamame
Whey / isolat / végétal
Glucides — performance & progression
Rôle : carburant de l’intensité et du volume d’entraînement.
Sources :
Riz, pâtes, quinoa, pommes de terre
Fruits (banane, mangue, pommes, baies)
Avoine, pains, bagels
Galettes de riz, miel, granola
Lipides — équilibre hormonal & récupération
Rôle : hormones, santé cellulaire, gestion du stress.
Sources :
Avocat
Noix, graines
Saumon, maquereau
Huiles d’olive / avocat
Beurre de noix naturel
3. Structurer sa nutrition au quotidien
Apports globaux
Protéines : 1,6 à 2,2 g/kg (≈ 1 g/lb), réparties sur 3–4 repas
Glucides : moduler selon l’intensité
Jours intenses : portions normales à généreuses
Jours légers : portions modérées
Lipides : 20–30 % des calories totales
Hydratation : 2–3 L/j (plus selon sudation)
📍 Timing nutritionnel — avant, pendant, après l’entraînement
Une bonne gestion autour de l’entraînement soutient :
✔ énergie
✔ performance
✔ récupération
✔ maintien du muscle
1. Avant l’entraînement
A) 90–120 minutes avant
Objectif : énergie stable + digestion complète.
Macros
30–60 g glucides
20–30 g protéines
< 10 g lipides
Exemples
Bagel + 2 œufs → ~45 g G / 20 g P
Riz + tofu/poulet → ~40 g G / 25 g P
Yogourt grec + fruits + granola → ~35–45 g G / 20 g P
B) 60 minutes avant
Objectif : top-up d’énergie sans lourdeur digestive.
Macros
20–40 g glucides
10–20 g protéines (optionnel)
< 5 g lipides
Exemples
Tortilla + dinde + fruits
Yogourt grec + fruits
Mini portion de riz + quelques bouchées de poulet
2 galettes de riz + miel
C) 30 minutes avant
Objectif : augmenter rapidement le glucose disponible.
Macros
15–30 g glucides rapides
Aucune protéine nécessaire
Lipides minimal (0–2 g)
Exemples
Banane
Galettes de riz + confiture
½ Gatorade
Fruit + quelques gorgées de boisson sportive
D) 15 minutes avant
Objectif : boost immédiat pour efforts explosifs ou longues séances.
Macros
10–20 g glucides liquides ou rapides
Aucun gras
Aucune protéine
Exemples
100–200 ml Gatorade
Gel énergétique
Quelques gorgées de jus
Galette de riz + filet de miel
2. Pendant l’entraînement (si > 60–90 min ou forte intensité)
Objectifs : énergie + hydratation + concentration.
Recommandations
15–30 g glucides par heure
300–600 mg sodium
Électrolytes selon pertes
BCAA : optionnels (entraînement à jeun ou athlète avancé)
Exemples
250–500 ml boisson sportive
Gel 12–25 g glucides
Eau + électrolytes (Nuun, LMNT)
3. Après l’entraînement — 0 à 2 heures
Objectif : relancer la synthèse musculaire + recharger le glycogène.
Macros
25–40 g protéines
30–60 g glucides
< 15 g lipides
Exemples
Smoothie : scoop protéine + banane + avoine → ~30 P / 45 G
Poulet/tofu + riz + légumes → ~30 P / 35–50 G
Wrap + fruits → ~25–30 P / 30–40 G
Structure générale de la journée
3 repas structurés (protéines + glucides + légumes)
1–2 collations protéinées
Ex. : cottage + fruits, barre protéinée, edamame, œufs + mini bagel.
4. Ajustement calorique & suivi
Léger déficit = résultats durables
✔ perte de gras progressive
✔ performance maintenue
✔ récupération adéquate
✔ préservation du muscle
Déficit trop important
❌ fatigue
❌ stagnation
❌ baisse de force
❌ perte de masse musculaire
Indicateurs à suivre (2–4 semaines)
Force : stable ou en hausse
Tour de taille : légère diminution
Poids : stable ou baisse graduelle
Visuel : silhouette plus définie
Ajustements courants
Performance ↓ → augmenter les glucides
Faim ↗ / récupération faible → augmenter protéines ou lipides
Stagnation 4 semaines → réduire calories 5–10 %
Perte trop rapide → augmenter calories légèrement
5. Erreurs fréquentes
Déficit trop bas
Trop peu de glucides
Bien manger seulement les jours d’entraînement
Manque de sommeil
Changer trop souvent de stratégie
Les résultats reposent sur :
✔ constance
✔ équilibre
✔ progression à l’entraînement
✔ nutrition structurée
✔ patience
Conclusion
La recomposition corporelle demande :
→ régularité
→ adaptation
→ gestion intelligente des macronutriments
→ performance soutenue
→ sommeil de qualité
Les transformations durables se construisent dans la durée — jamais dans les extrêmes.
Références
Alan Aragon — Research Review (nutrition, recomposition)
Jeff Nippard — Série “Body Recomposition”
Andrew Huberman — Huberman Lab Podcast (nutrition, sommeil)