ENTRAÎNEMENT ATHLÉTIQUE, BOXE ET YOGA, UNE SEULE ADRESSE

Rédaction et entrevue réalisées par Christian Pilon, partenaire / Locomotion

Les gens viennent vers nous pour l’un de nos trois principaux services: entraînement athlétique, yoga ou boxe. Nous appliquons le concept boutique pour chacun de ceux-ci. Chaque entité doit livrer ce qu’il y a de mieux sur le marché, être imbattable dans son domaine.

Pour que le tout prenne forme, chaque discipline est sous la responsabilité d’un coach - Patricia Houde pour l’entraînement athlétique, Éric Fafard pour le Yoga et Jonathan Deblois pour la Boxe.

Malgré cette segmentation, les services offerts se complètent. La mobilité travaillée en yoga aide à faire un soulevé en ATH (entraînement athlétique en groupe). La force développée en ATH améliore la puissance des coups en boxe. L'agilité développée en boxe aide à maintenir l’équilibre en yoga et ainsi de suite. Tout trouver à la même adresse permet de tirer le maximum de ses efforts à l’entraînement.

Ceci dit, certains hésitent toujours à tester une discipline autre que celle pour laquelle ils passaient la porte du Studio au premier jour. Notre trio de coachs répond à deux questions qui donne un certain éclairage sur ces hésitations.

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Christian (C pour la suite): Lors de vos discussions avec de nouveaux membres, ou même avec des membres plus aguerris, qu’est-ce qui semble intimider le plus les débutants ? Commençons par Patricia avec l’ATH.

Patricia (CP pour la suite): Il y a toujours un moment avant de commencer une nouvelle discipline où on se pose la question: « Est-ce que je vais être capable? Regarde-le-lui, elle, je ne serai pas en mesure de faire ça! ». On peut se faire cette réflexion et rester sur les lignes de côté quelques jours ou plusieurs mois.

J’ai tendance à croire que cette période de contemplation pour l’ATH est plus longue que pour les autres disciplines. La présence de l’haltérophilie, qui implique l’utilisation de la barre olympique, y est sûrement pour quelque chose. Un épaulé-jeté, un soulevé de terre bien chargé et bien d’autres exercices peuvent paraître intimidants. C’est le genre de truc qu’on voit tous les quatre ans, pendant les Olympiques!

Ainsi, quand j’ai quelqu’un qui vient vers moi pour s’informer sur l’ATH, je sens souvent qu’elle ou il ne se donnera pas le droit de commencer avant de maîtriser. Personne ne ferait de vélo s’il fallait tout contrôler dès le premier coup de pédale! Évidemment, je leur dis qu’il faut commencer pour apprendre. L’entraîneur est toujours là pour donner des solutions de rechange aux mouvements plus complexes. Il s’assure que tout le monde progresse en toute sécurité.

Quand je sens que la réticence est tenace, je propose l’utilisation d’un forfait avec coaching. Le programme d’entraînement à la carte est également une option intéressante à envisager. Dans un cas comme dans l’autre, en quelques séances, on peut facilement attaquer les appréhensions.

Éric (E pour la suite): Tu as raison de parler de la barre olympique. C’est un outil qui garde «honnête». Il faut s’adapter à l’outil. Difficile de tricher contrairement à un dumbbell ou un kettlebell, où il y a une certaine marge de manoeuvre. Ça peut effectivement intimider, mais en matière de développement de la force, c’est un incontournable.

C: Pour la Boxe, le Yoga, est-ce qu’on parle de barrières psychologiques similaires?

Jonathan (J pour la suite): Du côté boxe, oui. Probablement moins complexes à combattre que pour l’ATH, mais tout de même présentes. Je crois que le blocage peut venir de deux directions, technique et crainte de l’aspect brutal de la discipline.

D’un point de vue technique, quand on voit un boxeur avancé sortir une combinaison complexe, avec rapidité et puissance, on a le droit de se poser des questions tout comme on se pose des questions en présence d’un bon haltérophile. Sans trop me tromper, je pense que l’on peut arriver à de bons résultats techniques plus rapidement en boxe qu’en ATH. Le défi est de contrôler la puissance de ses coups en attendant que la technique se place.

Par ailleurs, pour m’être entraîné dans des gyms de boxe olympique classique, au Studio, on est loin du coach pour 40 personnes, qui concentre ses efforts sur l’équipe de compétition. On a un oeil attentif sur les duos créés pendant la classe. Les débutants trouvent leur compte comme les plus avancés. À raison de trois cours par semaine, après un mois assidu, on voit des progrès fulgurants chez un débutant.

Pour l’aspect brutal, je pense que la réticence tient au fait de pratiquer un sport qui «encourage» la violence. Dans les cours collectifs, aucun coup n’est porté. Dans le cours Le Ring, non plus. On travaille la technique en utilisant un environnement de travail différent. La présence des câbles module les déplacements entre autres. Seul le Club de sparring, qui commence ce vendredi, permettra d’appliquer des coups. Le tout se fera dans un contexte d’apprentissage convivial cependant; pas question de brutalité.

Je pense que la formule du Studio est le bon mix pour tirer le maximum de l’entraînement d’un boxeur olympique avec juste ce qu’il faut côté combat pour se sentir en contrôle, puissant au quotidien, ce que nos amis anglophones appellent empowered. Je suis preneur pour une traduction de ce terme en passant. Le terme - autonomisation - proposé par l’Office de la langue ne fait pas le travail à mon goût.

C: Et pour le yoga, Éric?

E: C’est un peu différent. La formule mise en place au Studio a maintenant quatre mois. Au départ, j’ai vu une affluence importante de personnes qui n’avaient jamais fait de yoga.  Composée principalement de nos membres, la relation de confiance déjà en place aidant, les barrières étaient «faibles». Il faut dire qu’on a une communauté qui embarque avec enthousiasme dans nos aventures.

Pour une autre portion d’utilisateurs, plusieurs effectuaient un retour vers le yoga. On a su proposer une approche - athlétique, dynamique, chaud, mais pas trop - qui a piqué la curiosité. Certains m’ont dit qu’ils s’étaient lassés de l’approche parfois trop ésotérique du yoga «traditionnel» et aimaient l’expérience offerte; lumières tamisées et musique urbaine, entre autres.

Lorsqu’une réticence persiste, elle est souvent liée à l’atteinte de la pose parfaite. On rejoint les autres disciplines dans ce cas de figure. On veut être bon dès le départ. Cette recherche de la position parfaite en yoga est fortement ancrée dans l’esprit des gens. La formule offerte au Studio permet de moduler cette attente.

Déjà, il faut dire que nous avons sélectionné, le Vinyasa comme point de départ. C’est un yoga plus libre et accessible que l'Ashtanga traditionnel ou encore le Iyengar. Ce dernier est encore plus exigeant techniquement. Si la perfection n’est pas atteignable, la solution de remplacement qui sera proposée par l’instructeur sera suffisante et satisfaisante. Il ne s’agit pas de baisser les bras, d’avoir des attentes moindres, mais de prendre en considération les individualités et d’offrir un entraînement qui fonctionne, qui s’inscrit dans un ensemble plus large qu’une seule discipline. Lorsque l’on comprend cette dynamique, on se met moins la pression et on savoure plus facilement chaque séance.

C: Passé la barrière, quel est l’élément que les membres découvrent et qu’ils apprécient le plus? Au niveau de l’ATH, Patricia?

P: Exactement ce pour quoi ils se freinaient au départ. En développant leurs qualités athlétiques, leur force, en apprivoisant l’haltéro (entre autres), ils se découvrent des capacités qu’ils ne croyaient pas posséder. C’est beau à voir! Il faut comprendre qu’une bonne partie de la séance est consacrée à l’apprentissage des mouvements. Les séances ATH offrent vraiment la possibilité d’acquérir une technicité avancée. Le tout sert par la suite si l’on s’entraîne seul. Il faut arrêter de penser que l’ATH est un entraînement pour initié(é)s. C’est faux!

J: Côté boxe, c’est un mélange entre la possibilité d’exprimer une certaine agressivité, se défouler en gros. Le contrôle d’une technique de combat est également stimulant et nourrit le côté empowerment évoqué plus tôt.

E: Depuis le début, mais tout particulièrement maintenant, ce qui revient est le bonheur d’être au chaud, sans pour autant suffoquer. L’utilisation des infrarouges permet cette chaleur douce. Par ailleurs, le 32°C permet de travailler la mobilité plus rapidement et de gagner en efficacité, ce qui n’est pas à négliger.


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